Prévenir les risques liés aux solvants
Peinture, nettoyage des métaux ou des textiles, décapage, fabrication des parfums… de nombreux travailleurs sont en contact, parfois sans le savoir, avec des solvants. Une exposition régulière, même à faible dose, peut entraîner à plus ou moins long terme des atteintes à la santé, dont certaines sont irréversibles. Priorité doit être donnée à la substitution des solvants dangereux.
Ce qu’il faut retenir
Prévenir les risques liés aux solvants
Peinture, nettoyage des métaux ou des textiles, décapage, fabrication des parfums… de nombreux travailleurs sont en contact, parfois sans le savoir, avec des solvants. Une exposition régulière, même à faible dose, peut entraîner à plus ou moins long terme des atteintes à la santé, dont certaines sont irréversibles. Priorité doit être donnée à la substitution des solvants dangereux.
Ce qu’il faut retenir
Il existe quelques milliers de solvants, dont une centaine couramment utilisés. Selon ses propriétés, un solvant peut être utilisé comme dégraissant, adjuvant, diluant, décapant ou encore purifiant. L’industrie des peintures et des revêtements est la plus grosse utilisatrice de solvants (environ 50 %) mais on les rencontre dans de nombreuses autres activités : chimie et plasturgie, nettoyage, métallurgie, agroalimentaire, agriculture… Ils sont également présents dans de nombreux produits d’usage courant. Seuls sont traités ici les solvants organiques à usage industriel.
À noter qu’il existe d’autres substances utilisées comme solvant : eau, dioxyde de carbone supercritique, solvants ioniques… Leurs effets ne sont pas envisagés dans ce dossier.
Différentes situations d’utilisation de solvants en entreprise
Prévenir les risques liés aux solvants
Peinture, nettoyage des métaux ou des textiles, décapage, fabrication des parfums… de nombreux travailleurs sont en contact, parfois sans le savoir, avec des solvants. Une exposition régulière, même à faible dose, peut entraîner à plus ou moins long terme des atteintes à la santé, dont certaines sont irréversibles. Priorité doit être donnée à la substitution des solvants dangereux.
Ce qu’il faut retenir
Il existe quelques milliers de solvants, dont une centaine couramment utilisés. Selon ses propriétés, un solvant peut être utilisé comme dégraissant, adjuvant, diluant, décapant ou encore purifiant. L’industrie des peintures et des revêtements est la plus grosse utilisatrice de solvants (environ 50 %) mais on les rencontre dans de nombreuses autres activités : chimie et plasturgie, nettoyage, métallurgie, agroalimentaire, agriculture… Ils sont également présents dans de nombreux produits d’usage courant. Seuls sont traités ici les solvants organiques à usage industriel.
À noter qu’il existe d’autres substances utilisées comme solvant : eau, dioxyde de carbone supercritique, solvants ioniques… Leurs effets ne sont pas envisagés dans ce dossier.
Différentes situations d’utilisation de solvants en entreprise
Aucun solvant organique n’est inoffensif. Ils ont tous des effets sur la santé, variables selon les produits et la nature de l’exposition professionnelle : une exposition unique à forte dose (effets aigus) ou des expositions répétées (chroniques). Les solvants peuvent ainsi provoquer des affections cutanées (irritation, brûlure, dermatose), des atteintes du système nerveux (vertiges, ébriété, paralysie…), du sang (anémie), du foie (hépatite), des reins. Ils peuvent également induire des effets sur la reproduction (baisse de la fertilité, malformations) ou des cancers. Aux risques pour la santé s’ajoutent les risques d’incendie et d’explosion associés à une grande partie des solvants organiques.
9 familles principales de solvants organiques
- Hydrocarbures aromatiques (benzène, toluène, xylènes, cumène…)
- Solvants pétroliers (hors aromatiques : alcanes, alcènes…)
- Alcools (méthanol, éthanol, glycols…)
- Cétones (acétone, méthyéthylcétone…)
- Esters (acétates, agrosolvants…)
- Éthers (éther éthylique, THF, dioxane…)
- Éthers de glycol
- Hydrocarbures halogénés (chlorés, bromés ou fluorés)
- Solvants particuliers (amines, amides, terpènes…)
Dans tous les procédés ou les situations de travail exposant à des solvants, les mesures de prévention à mettre en place reposent sur les principes généraux de prévention et sur la démarche de prévention des risques chimiques. Après évaluation des risques, les solvants classés et étiquetés dangereux doivent être si possible supprimés ou substitués par des produits ou des procédés présentant moins de risques.
Vous manipulez des solvants, pensez à…
- Lire l’étiquette et lire la fiche des données de sécurité.
- Ne pas transvaser un solvant dans un flacon ayant contenu un autre produit chimique.
- Limiter les pertes dues à l’évaporation (fermer les contenants…).
- Effectuer en système clos toute opération qui s’y prête.
- Capter les vapeurs de solvant et aérer l’espace de travail.
- Limiter les quantités de solvants entreposées au poste de travail aux quantités nécessaires au travail d’une journée.
- Ne jamais se laver les mains avec un solvant.
- Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet.
- Éviter tout déversement vers l’égout.
Prévenir les risques liés aux solvants
Peinture, nettoyage des métaux ou des textiles, décapage, fabrication des parfums… de nombreux travailleurs sont en contact, parfois sans le savoir, avec des solvants. Une exposition régulière, même à faible dose, peut entraîner à plus ou moins long terme des atteintes à la santé, dont certaines sont irréversibles. Priorité doit être donnée à la substitution des solvants dangereux.
Ce qu’il faut retenir
Il existe quelques milliers de solvants, dont une centaine couramment utilisés. Selon ses propriétés, un solvant peut être utilisé comme dégraissant, adjuvant, diluant, décapant ou encore purifiant. L’industrie des peintures et des revêtements est la plus grosse utilisatrice de solvants (environ 50 %) mais on les rencontre dans de nombreuses autres activités : chimie et plasturgie, nettoyage, métallurgie, agroalimentaire, agriculture… Ils sont également présents dans de nombreux produits d’usage courant. Seuls sont traités ici les solvants organiques à usage industriel.
À noter qu’il existe d’autres substances utilisées comme solvant : eau, dioxyde de carbone supercritique, solvants ioniques… Leurs effets ne sont pas envisagés dans ce dossier.
Différentes situations d’utilisation de solvants en entreprise
- © G.Kerbaol/INRS/2009Installation pour le stockage de solvants dans une usine fabriquant des catalyseurs automobiles
- © G.Kerbaol/INRS/2013Nettoyage d’outils avec du propylène glycol utilisé en substitution de l’acétone dans un atelier de fabrication de planches de surf
- © G.Kerbaol/INRS/2009Installation pour le stockage de solvants dans une usine fabriquant des catalyseurs automobiles
- © G.Kerbaol/INRS/2013Nettoyage d’outils avec du propylène glycol utilisé en substitution de l’acétone dans un atelier de fabrication de planches de surf
Aucun solvant organique n’est inoffensif. Ils ont tous des effets sur la santé, variables selon les produits et la nature de l’exposition professionnelle : une exposition unique à forte dose (effets aigus) ou des expositions répétées (chroniques). Les solvants peuvent ainsi provoquer des affections cutanées (irritation, brûlure, dermatose), des atteintes du système nerveux (vertiges, ébriété, paralysie…), du sang (anémie), du foie (hépatite), des reins. Ils peuvent également induire des effets sur la reproduction (baisse de la fertilité, malformations) ou des cancers. Aux risques pour la santé s’ajoutent les risques d’incendie et d’explosion associés à une grande partie des solvants organiques.
9 familles principales de solvants organiques
- Hydrocarbures aromatiques (benzène, toluène, xylènes, cumène…)
- Solvants pétroliers (hors aromatiques : alcanes, alcènes…)
- Alcools (méthanol, éthanol, glycols…)
- Cétones (acétone, méthyéthylcétone…)
- Esters (acétates, agrosolvants…)
- Éthers (éther éthylique, THF, dioxane…)
- Éthers de glycol
- Hydrocarbures halogénés (chlorés, bromés ou fluorés)
- Solvants particuliers (amines, amides, terpènes…)
Dans tous les procédés ou les situations de travail exposant à des solvants, les mesures de prévention à mettre en place reposent sur les principes généraux de prévention et sur la démarche de prévention des risques chimiques. Après évaluation des risques, les solvants classés et étiquetés dangereux doivent être si possible supprimés ou substitués par des produits ou des procédés présentant moins de risques.
Vous manipulez des solvants, pensez à…
- Lire l’étiquette et lire la fiche des données de sécurité.
- Ne pas transvaser un solvant dans un flacon ayant contenu un autre produit chimique.
- Limiter les pertes dues à l’évaporation (fermer les contenants…).
- Effectuer en système clos toute opération qui s’y prête.
- Capter les vapeurs de solvant et aérer l’espace de travail.
- Limiter les quantités de solvants entreposées au poste de travail aux quantités nécessaires au travail d’une journée.
- Ne jamais se laver les mains avec un solvant.
- Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet.
- Éviter tout déversement vers l’égout.
Exemples d’exposition aux risques
Les solvants peuvent pénétrer dans l’organisme par trois voies :
- la voie respiratoire (grâce à leur volatilité) ;
- la voie cutanée (quel que soit l’état de la peau) ;
- la voie digestive (absorption accidentelle, défaut d’hygiène avec contamination « main bouche »…).
Des exemples d’exposition :
- Lors de l’application de la peinture, le solvant qui constitue généralement 50 % en poids de la peinture s’évapore dans l’atmosphère de travail et peut être inhalé. L’application par pulvérisation favorise encore plus l’exposition par voie respiratoire.
- En plasturgie, lors du changement des moules des presses d’injection, l’opérateur les nettoie à l’aide d’un chiffon imbibé de solvant. S’il ne porte pas de gants, il est exposé aux solvants par voie cutanée. Dans tous les cas, il est exposé aux vapeurs de solvant qui sèche sur le moule ou sur son chiffon. Nettoyer les moules avant leur refroidissement augmente l’évaporation et donc l’exposition.
Dangers liés aux solvants
Pour se renseigner sur les dangers d’un solvant en particulier, il faut consulter en premier lieu l’étiquette ou la fiche de données de sécurité. Pour aller plus loin, il peut être utile de consulter les fiches toxicologiques de l’INRS ou la base de données Solvants.
© P.Delapierre/INRS/2014
Utilisation de peinture industrielle pouvant contenir des solvants dangereux pour la santé dans une fabrique de piscines en matériaux composites
Effets sur la santé
Chez l’homme, une exposition à une forte dose de solvant peut aboutir à une intoxication aiguë. Une exposition régulière, même à faible dose, à un ou plusieurs solvants, peut entraîner à plus ou moins long terme une atteinte souvent irréversible des organes cibles. Certains effets sont communs à la plupart des solvants alors que d’autres sont spécifiques à certaines substances. Les solvants ont une affinité pour les organes riches en graisse (cerveau, foie, reins…).
Réglementation
Les solvants sont des produits chimiques. Ils sont donc soumis aux dispositions du Code du travail relatives à la prévention des risques chimiques (articles L. 4412-1 et R. 4412-1 à R. 4412-93), distinguant les agents chimiques dangereux (articles R. 4412-1 à R. 4412.57) et les agents chimiques classés CMR (articles R. 4412-59 à 4412-93).
Il est interdit d’affecter ou de maintenir les femmes enceintes et les femmes allaitant à des postes de travail les exposant aux solvants classés toxiques pour la reproduction, au benzène, à certains dérivés des hydrocarbures aromatiques (article D. 4152-10 du Code du travail). Pour les dérivés des hydrocarbures aromatiques, l’interdiction ne concerne pas les opérations réalisées en appareil clos en marche normale.
Les travaux impliquant la préparation, l’emploi, la manipulation ou l’exposition à des solvants classés comme agents chimiques dangereux sont interdits aux jeunes travailleurs de moins de 18 ans (articles D. 4153-17). Des dérogations sont possibles sous conditions (articles R. 4153-38 à R. 4153-48, R. 4153-49).
Certaines activités utilisant des solvants sont également visées par la réglementation pour la protection de l’environnement.
Maladies professionnelles
Les affections professionnelles associées aux solvants organiques utilisés industriellement sont décrites dans les tableaux de maladies professionnelles. Le tableau 84 du régime général recense certaines affections en relation avec les effets communs des solvants. D’autres tableaux (3, 4, 4 bis, 11, 12, 22, 59, 74) du régime général prennent en compte des risques spécifiques à certains solvants.
- Risques consécutifs à une forte exposition
- Risques liés à une exposition régulière
Autres dangers
Les solvants présentent par ailleurs :
- des risques d’incendie et d’explosion (la majorité des solvants étant volatils et inflammables, leurs vapeurs peuvent former des mélanges explosifs en présence d’une source d’inflammation) ;
- des risques de réactions dangereuses notamment en cas de mélange de produits, de mauvaises conditions de stockage ou de transport ;
- des risques pour l’environnement (déversement accidentel, rejets de composés organiques volatils).
Démarche de prévention
Évaluer les risques des solvants
Comme pour toute démarche de prévention, la prévention des risques liés aux solvants débute par une évaluation des risques, notamment :
- les solvants présents dans l’entreprise (caractéristiques, dangers, volumes utilisés ou rejetés…) ;
- les conditions d’utilisation, d’émission, de stockage, de manipulation ;
- les conditions et la fréquence d’exposition des salariés (exposition cutanée, respiratoire, risque d’exposition chronique ou accidentelle, efficacité de la ventilation existante…).
Prévenir les risques : en priorité, supprimer ou substituer les solvants dangereux
Une fois le risque identifié, la prévention des risques liés aux solvants passe en priorité :
- par la suppression ou la substitution des solvants dangereux par un produit ou procédé moins dangereux (suppression d’une étape de travail, développement de produits aqueux, choix d’un solvant moins dangereux, mise en place de fontaines de biodégradation pour le dégraissage, méthode physique de décapage…). Cette étape est une obligation réglementaire renforcée pour les solvants classés comme CMR avérés (sauf en cas d’impossibilité technique) ;
- par la mise en place de mesures de protection collective : travail en système clos, systèmes d’encoffrement, captage des polluants au plus près de leur source d’émission, ventilation générale, transfert de solvant par pompe plutôt que transvasement manuel des fûts, entretien régulier et contrôle de l’efficacité des mesures de protection collective…
Le niveau d’exposition est mesuré régulièrement. Lorsqu’un solvant est doté d’une valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) réglementaire et pour s’assurer du non dépassement de la VLEP, le contrôle de l’exposition est réalisé par un organisme accrédité au moins une fois par an. La concentration de vapeurs de solvants doit être maintenue en-dessous de la VLEP, au niveau le plus faible techniquement possible.
Quand les mesures de protection collective sont insuffisantes, les opérateurs doivent être équipés de moyens de protection individuelle résistants aux solvants : vêtements de protection, gants et lunettes de sécurité, masques de protection respiratoire appropriés. Les logiciels ProtecPo (aide pour la présélection de matériaux de protection pour la peau) et Premedia (estimation de la durée de vie des masques de protection respiratoire) peuvent aider au choix d’EPI adaptés aux solvants utilisés.
Des mesures organisationnelles sont également à appliquer :
- limitation du nombre de salariés exposés et de la quantité de produits ;
- information et formation des salariés exposés aux risques ;
- respect des mesures d’hygiène (changement des vêtements de travail souillés, vestiaires séparés pour les vêtements de travail et de ville) ;
- gestion des stocks (respecter les incompatibilités, limiter les quantités de produits inflammables…) ;
- gestion des solvants usagés (recyclage ou prise en charge dans un centre de déchet) ;
- mise en place de dispositifs de lutte anti-incendie et de mesures de secours.
La prévention et le suivi médical complètent ces mesures. Le médecin du travail est juge de la fréquence et de la nature des examens, en fonction de l’évaluation des risques et des substances utilisées. Pour certains solvants, une surveillance biologique de l’exposition peut être mise en place ; elle permet d’apprécier la quantité de solvant ayant pénétré dans l’organisme.
L’article original : Prévenir les risques liés aux solvants